8 idées reçues sur le prolapsus

Prolapsus.

Voilà un mot que beaucoup n’ont jamais entendu. Pourtant, tout le monde devrait le connaître.

Quand on parle de prolapsus, on parle généralement du prolapsus des organes pelviens, souvent appelée “descente d’organes”. Il s’agit de la descente d’un ou plusieurs organes du petit bassin : vessie, utérus, rectum. Ces organes s’affaissent alors contre la paroi vaginale, et peuvent finir par la déformer en formant des hernies (des sortes de boules molles dans le vagin) voire en s’extériorisant complètement.

Cette pathologie touche entre 30 et 50% des femmes au cours de leur vie(1). Mais, paradoxalement, elle est encore taboue : par méconnaissance, ou bien à cause de la honte ou des diktats sociétaux, peu de femmes osent en parler, ce qui alimente un cercle vicieux et laisse la place à des croyances pourtant complètement fausses.

La mission de MyLittlePessaire, au-delà de vous accompagner avec votre pessaire, est de lever le voile sur le prolapsus, et de changer les perceptions et les regards sur cette pathologie qui, loin d’être anormale ou honteuse, nous concerne toutes.

Alors c’est parti pour tordre le cou à ces idées reçues !

 

Idée reçue n°1 – Le prolapsus ne touche que les femmes âgées ou ménopausées. FAUX

Loin de là ! Si elle touche en effet de nombreuses femmes à la ménopause du fait de la chute du taux d’œstrogènes qui caractérise cette étape physiologique et hormonale, cette pathologie concerne également de nombreuses femmes en post-partum (après un accouchement), mais également de jeunes nullipares (les femmes n’ayant jamais accouché). Une étude américaine parle même de 83% de femmes ayant un prolapsus dans les 6 mois suivant l’accouchement, dont 52% de stade 2 !

Les grossesses, les accouchements, la pratique d’une activité sportive intense ou d’un métier physique, une constipation chronique ou le surpoids sont autant de facteurs qui causent des hyperpressions intra-abdominales et une sollicitation excessive des ligaments de la sangle pelvienne pouvant favoriser le développement d’un prolapsus. Et ce, peu importe l’âge. De nombreuses femmes qui ont guéri d’un cancer sont également concernées par le prolapsus, dont l’apparition est favorisée par certaines opérations (hystérectomie notamment) ou certains traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie

On en parle ici en détail dans notre article sur le prolapsus chez la femme jeune.

Idée reçue n°2 – Une descente d’organe, c’est “grave”. FAUX

Une descente d’organe peut être très désagréable, voire handicapante, avec des symptômes allant d’une sensation de pesanteur pelvienne à des troubles urinaires, en passant par une incapacité à se tenir debout sur une certaine durée ou à pratiquer certaines activités (pratiquer son sport, jardiner, s’occuper d’enfants en bas âge, cuisiner, se promener…). Beaucoup de femmes se trouvent confrontées à de grandes difficultés pour maintenir une vie sociale normale, ou une vie intime (les relations sexuelles, elles aussi, peuvent devenir compliquées, inconfortables, ou douloureuses : nous en reparlerons un peu plus tard). 

Pour autant, malgré un impact parfois très lourd sur la qualité de vie, et contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, la “descente d’organe n’est pas dangereuse en soi, et n’est jamais grave – à l’exception de quelques cas exceptionnels, et concernant uniquement des prolapsus très importants.

Soulignons ici que de nombreux prolapsus sont asymptomatiques. D’ailleurs, les recommandations de la Haute Autorité de Santé sont claires : le prolapsus étant une pathologie fonctionnelle (par opposition aux pathologies lésionnelles), une prise en charge n’est donc jamais obligatoire, et elle n’est d’ailleurs recommandée que pour les prolapsus symptomatiques, lorsqu’ils gênent les patientes. Exprimé plus clairement : le choix de traiter ou non son prolapsus appartient exclusivement à la patiente.

Autre bonne nouvelle : lorsque le prolapsus est gênant, des solutions existent.

D’ailleurs, parlons-en.

 

Idée reçue n°3 – La chirurgie est la seule solution contre le prolapsus. FAUX

Cette idée reçue est particulièrement bien ancrée. En réalité, la chirurgie n’est recommandée que dans moins d’un cas sur dix. Mais alors, quelle autre solution ?

Eh bien, vous vous en doutez, nous allons vous parler du pessaire 🙂 Mais pas uniquement.

Nous nous appuyons ici sur les recommandations publiées en mai 2021 par la Haute Autorité de Santé sur la prise en charge du prolapsus. Ce texte recommande en première intention les traitements dits conservateurs : la rééducation pelvi-périnéale, le pessaire, et les mesures hygiéno-diététiques. Et il insiste sue le fait que le choix du traitement est le fruit d’une décision médicale partagée entre la patiente et son thérapeute, et qu’elle doit reposer sur une information éclairée de chaque femme sur les différentes options thérapeutiques à sa disposition.

Voici quelques extraits de ces recommandations :

Avant de proposer une chirurgie du prolapsus génital, il est recommandé que la patiente soit informée de toutes les options thérapeutiques (abstention, rééducation, pessaire, chirurgie) afin de permettre une décision partagée.
Si les options thérapeutiques conservatrices ne répondent pas aux attentes de la patiente, il est recommandé que la chirurgie soit proposée en cas de symptômes handicapants, en lien avec un prolapsus génital, retrouvé à l’examen clinique et significatif

Les pessaires sont des traitements efficaces sur les symptômes associés au prolapsus génital et améliorent la qualité de vie. Leur efficacité sur les symptômes est immédiate et semble équivalente à celle du traitement chirurgical.

Il est recommandé de proposer la pose d’un pessaire en première intention à toutes les patientes présentant un prolapsus génital symptomatique, quels que soient leur âge et le stade du prolapsus.

Commençons par les mesures hygiéno-diététiques préconisées par la HAS :

‒  une perte de poids associée à une bonne hygiène alimentaire ;
‒ la prise en charge d’une constipation chronique ;
‒ une éducation thérapeutique au comportement mictionnel et défécatoire ;
‒ une éducation thérapeutique au port de charges ;
‒ une éducation thérapeutique à la toux ;
‒ des conseils visant à limiter la sédentarité et favoriser l’activité physique.

D’autre part, une rééducation pelvi-périnéale peut également contribuer à améliorer vos symptômes. 

Enfin, le pessaire est un traitement satisfaisant et efficace dans la prise en charge du prolapsus(2). Ce dispositif médical est conçu pour être inséré au fond du vagin et offrir un soutien mécanique tout simple mais nécessaire pour repositionner et maintenir les organes du petit bassin. Il limite ainsi la gêne fonctionnelle du prolapsus et/ou rétablit le contrôle du débit urinaire. Ce dispositif est non-invasif, réversible et, surtout, très efficace : il corrige, instantanément, les symptômes liés au prolapsus, et permet de renouer avec ses activités et une vie normale.

N’hésitez pas à parler de toutes ces options thérapeutiques à votre professionnel de santé, même à votre chirurgien – et même à demander un second ou un troisième avis si vous le jugez nécessaire. Et, gardez bien en tête : c’est votre choix.

 

Idée reçue n°4 – Le prolapsus empêche d’avoir des relations sexuelles. FAUX

D’abord, nous tenons à le rappeler ici, le sexe ne se résume pas seulement à une pénétration. Il existe une infinité de façons de faire l’amour et de prendre du plaisir avec son(sa) partenaire.

Et quand bien même, il est possible d’avoir et d’apprécier des rapports avec pénétration avec un prolapsus.

Il est vrai que pour beaucoup de femmes, le prolapsus peut altérer la qualité de la vie intime :

  • en provoquant une gêne lors de la pénétration, notamment à cause de cette fameuse “boule molle” qu’on appelle hernie, qui est en fait due à l’affaissement d’un organe dans la paroi vaginale ;
  • en générant des douleurs pendant les rapports sexuels (on appelle ces douleurs “dyspareunie”) ;
  • en altérant la confiance en soi, en dégradant l’image corporelle, et donc la libido.

Heureusement, le port du pessaire et la rééducation permettent d’atténuer ou de faire disparaître les symptômes liés au prolapsus qui affectent la vie intime.

Plusieurs études montrent que l’utilisation du pessaire peut améliorer la conscience de soi et est associée à des améliorations de la fonction sexuelle et de l’image corporelle(3;4).

Certains modèles de pessaires permettent d’avoir des rapports sexuels tout en les gardant en place, sans gêne. C’est le cas des modèles de type “Anneau”, “Dish” ou “bol”. 

Les modèles plus volumineux doivent la plupart du temps être retirés avant les rapports et être remis en place après, mais pas de panique : souvent, les organes ne redescendent pas immédiatement après le retrait du pessaire, et les symptômes peuvent mettre plusieurs heures à réapparaître. Et certaines femmes parviennent (même si cela reste assez rare) à avoir des rapports avec des pessaires tels que le Cube ou le Donut : tout dépend de l’anatomie de chacune (et de chacun !), de la taille du pessaire, mais également des positions pratiquées.

Une seule règle : ne pas hésiter à essayer ! Essayer sans pessaire, avec pessaire, essayer différentes positions… Gardez en tête qu’il n’est en aucun cas risqué ou dangereux d’avoir des rapports sexuels avec un prolapsus, et que votre corps n’en est pas moins beau et désirable.

Et, pourquoi pas, envisager d’en discuter avec votre partenaire ? S cela facilite le dialogue pour vous, n’hésitez pas à lui proposer de consulter notre site et nos contenus, afin qu’il comprenne ce ce que vous vivez, et que cela concerne des millions d’autres femmes 🙂

Là aussi, on en parle plus longuement avec vous ! Votre vie de femme ne s’arrête pas, loin de là.
Et pour aborder les questions sexo c’est juste ici ↓

Idée reçue n°5 – Il y a des activités à proscrire quand on a un prolapsus. FAUX

Pour beaucoup, le prolapsus signifie la fin de rapports sexuels, nous venons de le voir, mais aussi la fin de toute pratique sportive, et d’activités physiquement stimulantes plus généralement. Trop souvent, des injonctions de type “ne pratiquez pas de sport d’impact” nous poussent à arrêter toute activité physique, ce qui mène à une sédentarité encore plus délétère pour le corps en général, et le périnée et le prolapsus en particulier.

Cette idée reçue est donc fausse, même s’il est exact que la pratique de certaines activités doit être ajustée et adaptée, avec l’aide d’un professionnel de santé spécialisé. 

Pour vous permettre de continuer à vivre votre vie comme vous l’entendez, 2 outils sont à la disposition des femmes qui ont un prolapsus :

  1. La rééducation pelvi-périnéale, posturale, respiratoire et comportementale (liée à l’hygiène de vie), qui permet de corriger certaines mauvaises habitudes délétères pour le système ligamentaire et périnéal.
  2. Le pessaire, qui peut :
    • Soulager les symptômes causés par le prolapsus, et rendre le confort nécessaire à la reprise des activités qui étaient devenues impossibles
    • Prévenir l’aggravation de la pathologie ou des symptômes lors de la pratique d’activités “à risques”.

Ainsi, même les activités sportives et professionnelles intenses ne sont pas nécessairement contre-indiquées, on conseille même aux femmes concernées de porter un pessaire en prévention d’un prolapsus ou de son évolution.

Vous avez des questions ou des inquiétudes quant à la poursuite de vos activités sportives ?

Contactez l’association Sports et Spécificités Féminines, dont les professionnels de santé adhérents pourront vous offrir un accompagnement adapté.

 

Idée reçue n°6 – On ne peut pas prévenir une descente d’organe, c’est une fatalité. FAUX

Certes, le prolapsus est, au-delà d’une pathologie, une évolution physiologique “normale” du corps de la femme, due à de nombreux facteurs dont certains sont difficiles voire impossibles à éviter (grossesses, accouchements, ménopause, âge physiologique, anomalie du tissu conjonctif impliquant une déficience en collagène).

Toutefois, il est possible d’agir sur d’autres facteurs, et de prévenir l’apparition, ou du moins l’aggravation d’un prolapsus.

D’abord, en travaillant sur des facteurs liés à l’hygiène de vie et à la santé en général :

  • en corrigeant un éventuel surpoids
  • en évitant ce qui pourrait provoquer une toux chronique (la cigarette par exemple)
  • en traitant une constipation chronique
  • en adoptant de bonnes habitudes aux toilettes

Mais également lors de la grossesse et dans les mois qui suivent l’accouchement :

  • en pratiquant une préparation à l’accouchement
  • en suivant sérieusement une rééducation périnéale post-partum adaptée

Enfin, en s’éduquant sur la manière de pratiquer nos activités sportives ou physiques. Certaines pratiques sont en effet identifiées comme étant à risques pour le périnée et les ligaments qui soutiennent nos organes : c’est le cas des sports qui impliquent de fortes pressions intra-abdominales, ou de certains métiers pour lesquels il est nécessaire de porter fréquemment des charges lourdes. Encore une fois, l’idée n’est pas d’arrêter de pratiquer ces activités, surtout si on les aime, mais plutôt d’apprendre à les pratiquer différemment, avec de bonnes habitudes respiratoires notamment. Un kinésithérapeute ou une sage-femme spécialisés en rééducation pelvi-périnéale sauront vous accompagner dans ces démarches d’éducation et de rééducation.

 

Idée reçue n°7 – La descente d’organe est liée à une faiblesse du périnée. FAUX

Les organes du petit bassin (l’utérus, la vessie et le rectum) sont maintenus en place par un ensemble musculaire et ligamentaire complexe, qui ne se limitent pas au seul périnée. Pour faire simple, ces organes sont suspendus à des ligaments, et soutenus par un ensemble de muscles, qu’on appelle « sangle périnéale » (pour sa fonction dynamique, plutôt que « plancher pelvien », à connotation plutôt inerte). Cet ensemble est traversé par un orifice important, le vagin, créant ainsi une « zone de fragilité ».

Le prolapsus est provoqué par un affaiblissement ou un étirement des ligaments auxquels sont suspendus les organes pelviens, provoqué par des hyperpressions intra-abdominales répétées. Trop distendus, ces ligaments ne remplissent plus correctement leur fonction, qui est de maintenir à leur place ces organes. Ces derniers ont alors tendance à glisser vers le bas sous l’effet de la gravité, et à peser sur les muscles de la sangle périnéale. Lorsque ces muscles sont également affaiblis, relâchés ou trop étirés, ils ne sont plus en capacité, notamment au niveau de l’urètre et du rectum, d’assurer une fonction de soutien et de clôture : les organes ne sont plus du tout maintenus et s’affaissent encore davantage à travers la paroi vaginale.

Malheureusement, il est illusoire une fois les structures de suspension défaillantes de penser les “retendre” par un travail de contraction périnéale. C’est pourquoi les exercices de rééducation seuls ne suffisent pas toujours, et doivent dans ce cas être associés à un traitement comme le pessaire ou la chirurgie.

 

Idée reçue n°8 – Prolapsus rime avec incontinence urinaire. FAUX

Contrairement aux idées reçues, l’incontinence urinaire ne va pas forcément de pair avec la descente d’organes. Il est tout à fait possible de souffrir d’incontinence urinaire sans pour autant être touchée par un prolapsus, et inversement. Toutefois, 50 % des femmes ayant de l’incontinence urinaire à l’effort ont un prolapsus de la vessie.

Il est même à noter qu’il est fréquent que le prolapsus masque une incontinence urinaire, qui est dévoilée lorsque le prolapsus est corrigé. Ce phénomène est appelé “l’effet pelotte” : la vessie, en descendant, fait soutènement à l’urètre et bloque des fuites urinaires préexistantes. Lorsque la vessie est remontée, l’urètre perd ce soutènement et les fuites urinaires réapparaissent.

C’est pourquoi il peut arriver que des fuites urinaires qui semblaient ne pas exister auparavant apparaissent lorsque l’on commence à porter un pessaire. Ce n’est pas le pessaire qui provoque les fuites, il ne fait que les révéler en corrigeant le prolapsus. Ce problème peut être corrigé en modifiant le modèle de pessaire : un Dish ou bol urétral, ou encore un Cube, peuvent être dans ce cas particulièrement adaptés.

C’est également pour cette raison qu’il peut être utile, avant de se faire opérer d’un prolapsus, de faire ce qu’on appelle un “test au pessaire” : Cela consiste à porter un pessaire pour permettre de dévoiler une éventuelle incontinence masquée et donc de la prendre en compte dans la prise en charge globale et chirurgicale.

 

Pour conclure

Le prolapsus n’est ni une fatalité, ni une honte, ni la fin de votre vie active ou intime. Il suffit de consulter un professionnel de santé et de chercher les solutions qui fonctionneront pour vous et vous permettront de renouer rapidement avec votre confort et votre liberté. Et n’hésitez pas à en parler autour de vous. Il y a fort à parier que plusieurs femmes de votre entourage souffrent ou souffriront un jour des symptômes d’un prolapsus, et vous pourriez les aider à y voir plus clair et les encourager à trouver une solution 🙂

 

 

Sources

(1) Recommandations sur la prise en charge thérapeutique du prolapsus – Haute Autorité de Santé – Mai 2021

(2) Patient satisfaction and changes in prolapse and urinary symptoms in women who were fitted successfully with a pessary for pelvic organ prolapse – Jeffrey L Clemons MD Vivian C Aguilar MD Tara A Tillinghast NP, MSN Neil D Jackson MD Deborah L Myers MD – American Journal of Obstetrics and Gynecology – 2004

(3) Sexual Function and Pessary Management among Women Using a Pessary for Pelvic Floor Disorders – Kate V. Meriwether MD Yuko M. Komesu MD Ellen Craig CNM Clifford Qualls PhD Herbert Davis PhD Rebecca G. Rogers MD – The Journal of Sexual Medicine – 2015

(4) Sexual and organ function in patients with symptomatic prolapse: are pessaries helpful? – Annette Kuhn M.D. Doris Bapsta Werner Stadlmayr M.D. Kathleen Vits Michael D. Mueller M.D. – Fertility and Sterility – 2009

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